jeudi 12 août 2010


Nous étions à marcher sur cette plage et tes yeux m'appelaient

Mais je ne voulait pas écouter, tu étais faite de brume

Maintenant je te connais femme, chair, sueur, salive

Je voulais avec tes mains inventer une constellation

Un nom d'étoile nouveau, un endroit où respirer ta beauté

Et ton sexe qui m'attendait, tu voulais ma bouche, et le sel

Je me détournais de ce qui faisait de moi un esclave

Je te faisais l'amour en rêve et voulais te préserver à la fois

Tu voulais te perdre en moi, me boire, connaître mon corps

Et puis je me suis évadé, tu te souviens?

Mon corps est resté sur place, je te l'ai laissé,

Et je m'en suis allé, doucement, pendant que tu dormais

Au lendemain tu semblais heureuse mais inquiète

Puis furieuse quand tu finis par comprendre

Que je te préferais idéale à vivante

mercredi 11 août 2010


I don't want to give a name to what's around me

I don't want to lock you into a small-minded world

I want it to be free from me and from all my lies


Wearing a name is a burden

For what if you talk to me about a friend?

And what if this friend is a monster to me?


Why wouldn't you say: Amelia broke a mug

Five fishes came out of the pieces of the cup

One drown in the ocean and the others were made of thin air


Amelia felt asleep in her dream and dreamt of being a girl

Who broke a cup, but her dream was made of thin hairs

And she woke up drowned in an Ocean made of tears


Amelia was the name of, say, the girl I was dreaming of last nigh

tHer dark brown hair are gently drifting around the nape of her neck

When she sleeps she looks like the slowly slipping into the Ocean


Amelia is, say, a siren wearing clothes made of dreamt tears

For dreamt fears are more true than convenient ones

Amelia can't survive into real tears, she prefers broken cups


Where will you go, if you do escape from my dreams?

What would be your name, if you ask me to give you one?

And if I don't, where would you die in the morning?

lundi 9 août 2010

Vagabond de soi


Là où les chemins se rejoignent
Au bord du monde, bleu
Immense, profond, silencieux

Un océan se meut au-dessus de nos tête
Et se creusent d'étranges chemins invisibles
Que parcourent des feuilles mortes dorées

Quand je les croise nous nous sourions
Je ne parle pas, ni ne pense, ni ne veux
Nous nous sourions, feuilles et cheveux mêlés

Suivons des rails d'or, des traits paresseux
Dessinés par quelque dieu ivre, labours
Qui ne mènent heureusement nulle part

J'ai des routes pour aller où je veux
Voir les pays qui ont d'autres mots pour l'amour
Pour aller même à toi, c'est dire, des routes

C'est pour aller à moi qu'il me faut croire te trouver
Et pour te trouver qu'il me faut marcher ces chemins
Et rêver pour croire les découvrir

Croire faire tant de choses et n'être que leur jouet
Le jouet d'un regard aimé qui feint d'être aveugle
T'inventer pour croire en moi.