J'ai touché mon reflet ce matin,
Il me semblait être légèrement
Presque différent de moi-même
Le miroir jauni était visqueux
Élastique, il résistait à la pression
Mais un trou se creuse, s'élargit
De la main, du bras, du corps enfin
Je passe de l'autre côté du miroir
A l'affût de monstres fantastiques
Il me semble que ce monde-là est pareil
Que j'ai changé de place avec mon double
Qui me regarde maintenant d'ici (de chez moi)
Ce monde-là est un peu plus moite
Les herbes ont envahi les rues
Les chiens et les gens errent sans but
J'essaie de parler mais le silence dense
Étouffe les sons, et pourquoi parler?
Tous ici sommes l'ombre de notre monde
Loin au-dessus, parmi les nuages couleur d'encre
D'immenses navires sillonnent le ciel, lentement
Tendent des filets qui pêchent les albatros
Tandis que mon double décrit ici sa vie, dans le monde de là
Moi, qui n'écris rien mais qui vit sa vie en ce moment
Je recherche une glace, un miroir, un endroit où poser ma main
Tandis que mon double s'émerveille de cette vie-ci
Qui pour moi n'est rien d'autre que ce qui est,
Je m'émerveille d'un monde où nous tombons vers le ciel
Demain nous nous retrouverons devant le miroir
Une fois de plus, la curiosité nous poussera
Dans les bras l'un de l'autre, et nous confondra.
jeudi 8 juillet 2010
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